Alors que la résurgence de la crise bancaire US (l’agence Moody’s a dégradé la note de crédit de 10 banques régionales US la semaine passée sur fond de bilan détérioré) relance le débat sur la probabilité d’une récession aux Etats-Unis et plus globalement en Occident, la bataille d’arbitrage entre le marché actions et le marché obligataire entre dans une séquence décisive. Les ravages de taux d’intérêt élevés sur longue période ne peuvent plus être ignorés, le marché actions est-il en surachat et le marché obligataire en survente ?

Le cours du pétrole a rebondi de près de 18% depuis la fin du mois de juin, sur fond de driving season en Europe et aux Etats-Unis et de réduction de la production de pétrole de l’OPEP. La question légitime pour les marchés financiers est : s’agit-il d’un dead cat bounce (d’un simple rebond technique conjoncturel) ou de l’amorce d’une puissante nouvelle séquence inflationniste menaçante pour l’économie et les marchés financiers ?

Les marchés boursiers sont-ils proches d’une nouvelle correction ce mois d’août 2023 sur fond de rebond de l’inflation aux Etats-Unis et de hausse du prix du pétrole ? C’est une question qui intéresse maintenant les institutionnels alors que les indices boursiers ont atteint des résistances techniques extrêmes après 10 mois de tendance haussière et que le nouveau record annuel des taux d’intérêt à long terme menace l’économie réelle et l’économie financière.